Les Idoles

Les aïdolu ou pop-idol sont plus qu'un phénomène au Japon, c'est une culture à part entière, une véritable institution. Généralement, ces jeunes filles, âgées de 15 à 17 ans (voire plus, voire moins), sont catapultées, par des usines à fabriquer, dans le top 50.


Les Morning Musume. La plus grande "entreprise à idoles"

Souvent recrutées en tant que chanteuses, elles deviennent très rapidement des modèles ou des actrices. Tout est étudié et cela à coup d'étude de marché et de méga promotion. Tous les moyens sont bons pour vendre le nouveau produit !

Le matraquage publicitaires et médiatiques est impressionnant. Du jour au lendemain, ces jeunes filles apparaissent partout : émissions télé, radio, pub, produits dérivés (Cd-roms, albums photo, clips, dentifrice, shampoing...) Ces idoles sont omniprésentes dans la vie des Japonais. Elles ne se vendent pas seulement, elles vendent aussi une image.

La version Manga de Mari Yaguchi, une des Musume.

 

La plus connue des pop-idols s'appelle Matsuda Seiko. C'est elle, qui a la fin des années 70, impose au Japon la jeune poupée un peu naïve comme modèle absolu de la séduction. A plus de 40 aujourd'hui, divorcée deux fois et mère d'une petite fille, elle est encore une vraie célébrité et remue toujours les foules. Elle est l'instigatrice d'un mouvement national et populaire qui a fait naître une génération entière de jeunes filles se mettant à jouer aux petites filles.

 


Sayaka (encore une des Musume) lors d'une émission télé.

Empreintant très souvent des noms de scènes (ndr Fullmoon), les pop-idols sont lesvéritables modèles de la société de consommation nippone. Adulées par des milliers de fans, elles naissent tous les jours, gravissent les échellons très rapidement mais disparaissent souvent tout aussi rapidement. Elles sont tellement nombreuses, qu'il est difficile de toutes les connaître. seules celles qui sortent vraiment du lot réussissent à échapper au star système qu'est l'usine pop-idol et à se faire une "vraie place".

Les fans qui se comptent par milliers collectionnent tous leur albums, photos, produits dérivés et ne ratent jamais une de leur prestation. Le terme "idole" n'est d'ailleurs pas choisi par hasard. Malgré leur côté très commercial, voire peut être trop, elles sont réellements considérées comme des icônes.


Okada Yukiko

Lorsque la très populaire Okada Yukiko se suicide en 1986, des dizaines de fans imiteront son geste funeste, révélant ainsi la puissance du phénomène.

Les pop-idols sont considérées au Japon comme des entreprises de santé publique. Elles sont en quelques sortes chargées de répandre un message d'amour et de tolérance à travers le Pays. Elles sont pour cela cloisonnées dans une cage dorée que maintiennent les maisons de production et les médias. Elles focalisnet les désirs et les frustrations...

 

 

Wakatsuki Chinatsu

 

Etre une idole est avant tout un modèle stéréotypé. Toujours mignonne, "Kawaï", vêtue à la dernière mode avec des fringues plutôt sexy mais pas trop, et affublée d'une coiffure du dernier cri, leur apparence est en grande partie ce qui les fait exister. On les voit souvent posé en bikini ou sous-vêtements dans les magazines dans des pauses assez suggestives mais toujours raisonnables (XD). Le talent n'est pas forcément obligatoire : une chorégraphie sympa, un refrain entraînant font qu'elle peuvent entrer dans le monde de la musique.

Dans un Japon en perte de repères, elles sont un message de paix et d'amour, le reflet d'un immense besoin de rêve. Les adolescentes en sont la plus grande démonstration : elles vivent pour ressembler à leur idole !

By Cassandra